Avant de te connaître, le monde parlait de toi
De ton avènement au beau milieu du jour
Parmi les vergers de l'Amour
Les murmures des sources, des sous-bois,
Tu as toujours baigné mon Coeur
De jardins merveilleux
Sans terreurs ni adieux
Edens tissant les nids à bonheur
Les oiseaux, au fait de ta venue
Célébrent ta présence, la joie d'azurs nouveaux
Les paysages d'innocence, la cime bleue des arbres, les côteaux,
Dont rêvent les peuples disparus
Comment fut-il possible
D'attendre si longtemps
Pour que tu viennes ?
Trop d'infidélités, de traitrises avant toi
Commises par des hommes sans foi ni loi
Ont retardé ton Paradis sur la Terre
J'aime dans le vent de l'été sentir ton haleine
Je voudrais tant apaiser tes peines
Et celles de toute créature à travers toi
Tu fleuris en moi, dans la neige de chaque instant,
Le temps autour de toi passe ses bras
Augmentant ses méandres à chacun de tes gestes
Au moindre de tes pas des soleils se déploient
Tu dispenses la Beauté d'une main leste
Ta voix ouvre en moi des clairières
Autant de fenêtres, d'horizons,
Elle me couvre de saisons
Glisse en moi ses rivières
Ta voix me fait l'Amour sans raison
D'une houle douce et violente
Que je réclame avec passion
Y noyant toutes mes attentes
Tu es l'univers en moi préservé
Cet Amour auquel j'ai cru sans cesse
Evitant de le sacrifier
Sur l'autel de la faiblesse
Quand par millions des gens s'adonnent
Aux relations de circonstance
J'évitais de rentrer dans la danse
Où l'on ne distingue plus personne
Ô mon Amour que je perds
A chaque fois que l'on te nie
A travers l'indifférence, le déni
De ton visage, ce mystère !
Je t'attendrai au seuil des aurores
Lorsque la rosée nettoie ce qu'il reste de nuit
Tu ne pourras jamais assez inonder ma vie
De tous ces dons de toi, ces trésors,
Ô rêver aux fougères de tes yeux
Aux pays d'accueil de tes bras
A tous ces mondes que l'on atteint pas
Tellement l'absence nous foudroie
Tes mains hirondelles du printemps
Caressant l'onde de tes cheveux
Défont un à un mes tourments
Je rêve nuit et jour à nous deux.