( contre-poème . 2 . )
Les malheurs du Monde résultent
D'un terrible manque de discernement
En ce qui concerne l'approche de l'Autre
Vu à travers les notions réductrices, subjectives
De personnalité, de séduction
Faisant l'impasse en permanence
Sur l'intelligence du coeur
Ce qui meut l'être en profondeur
Occultant ce qui émane d'Elle, de Lui
A chaque instant, tous ces impondérables
Qui nous échappent, ces gestes que l'on
Ne contrôle pas, aux bords du temps
Abimes d'actes entre les actes
Qui sont la grâce...
Oui, les créatures ( humanimales ) ont plus
De richesses intérieures que ce que
L'Etat social ( si peu social à vrai dire )
Veut nous faire croire, en les réduisant
A des numéros, des sondages ( manipulés )
Des QRCodes, des cartes d'électeurs, d'électrices
Des exploités-e-s de la finance et d'une classe
Politique aux privilèges indus qui fait croitre le RN
Et l'abstention !
Ce manque de considération, d'écoute envers l'Autre
Se retrouve à tous les niveaux de la société
Dans la mesure où les travailleuses, les travailleurs
Épuisé-e-s, sous-payé-e-s, floué-e-s
Finissent par regarder la TV-poubelle : Hanouna, Nagui
Zemmour, Praud, Delahousse, Master-Chief, le foot, Koh-Lanta, etc.
L'abêtissement généralisé, la médiocrité doivent être combattus
Pied à pied, à la fois dans la vie quotidienne mais aussi en
Politique où là également règne une totale décadence !
Reconnaissons à toute vie le désir d'être au Monde
En tout plénitude, en liberté, dignité, égalité
Sororité, fraternité
Accordons à toute vie humaine, animale
La Nature entière, le droit au respect
L'amour universel doit prévaloir
Après des siècles d'Histoire perclue
De non-amour...
Une autre vision s'impose, à l'opposé
Des romans de gare ( Musso, Lévy, Pancol, Nothomb, etc. )
Entretenons plutôt le feu de l'innocence
De la passion d'aimer, de créer, de partager, d'éprouver
O joie de la présence de l'autre, humanimal
Par toutes ses façons d'évoluer, de se déplacer, de parler
Quand le jour dessine sur ses mains, son visage, sa peau
De nouveaux paysages...O délices de ses apparitions
Au moindre chatoiement d'ombres et lumières
Le long d'un chemin, dans une pièce, parmi les sous-bois
Près de la harpe des rivières
L'imperceptible est à l'oeuvre
L'étreinte des feuillages supplante toute horreur
Chaque anémone sylvie, bouton d'or, chant d'oiseau
Mirifique papillon, sont des baisers au vent, à l'azur
Mille et une caresses au temps ravivé !