Dans leur immensité, tes robes
Ont baigné mon coeur
Mille et une fois, tel un fruit
Mûri longuement dans leur pavois
Ô présence infinie d'univers aimants
Ô ravissements d'ombres et lumières
Composant les étoffes moirées de la tendresse !
Tu marches dans la rue, les vents se lèvent
Les voiliers quittent le port
Déployant leurs haubans
Tes forêts se dressent de plus belle
Tes océans s'animent autour d'îles-seins
Quand tu croises les jambes
Tes montagnes se rapprochent du ciel
Tes prairies sont parfumées de miel
Ô comme tes robes dérobent mes désirs secrets
D'un seul tenant
Me rendant captif de leurs labyrinthes magnétiques !
Je leur dois tout : mes naissances, mes morts, mes rêves
Leurs légions de paysages sont
Mes raisons de vivre
Ô étendues souveraines dirigeant mes pensées
Ô galaxies faisant Loi !