17 février 2009
2
17
/02
/février
/2009
16:40
Ô femme, que tu te fasses entendre !
Après ces millénaires d'absence,
La litanie des guerres, exilant l'innocence,
Misères, pollutions, précipitant les drames,
Que tu te manifestes ô femme !
Il n'y a pas eu assez de tes choix sur la Terre,
On a manqué de toi, à travers tant d'univers,
Le jeu des apparences appauvrisant les âmes,
Il était nécessaire pour l'homme-fleur, de t'attendre,
En t'attribuant mille cent mystères,
Une richesse infinie de méandres,
Toi dont je chante une à une les rivières...
Ô femme, enfonce loin les socs de tes pieds,
Sur les tuiles d'argile tendre des chemins !
Sculpte, ravive les étés,
Promène en tous lieux tes mains,
Que claquent les voiles de tes cheveux,
Ton amour brille en chaque verger !
Recouvre-nous d'océans, de forêts,
Lance tes oiseaux dans l'azur,
Enlace-nous de gestes purs,
Maints peuples en moi réclament ta rosée...
Ta robe est une bergerie,
Où neige une douce confiance,
Les enchantements multiplient ta présence,
Ce dont rêvent des créatures amies,
Ta robe, dans le chaos de l'Histoire,
Est cette lampe qui s'allume,
Repoussant au loin l'infortune,
Ta robe est gage de mémoire...
Sans que tu le saches,
La vie rayonne en cercles chauds,
J'aime quand ta robe se fâche,
Provoquant en moi moult sursauts,
Ta robe donne le la,
Etoilant les sentiers de l'air,
Elle rassemble l'univers,
A chacun de tes pas,
Tu dévoiles de merveilleux sous-bois,
M'éclaboussant de nuits, de jours,
Les feuillages font l'amour,
Je suis traversé de Juras,
Ta robe, ce langage...Ô ravins de Juillets !
Corbeilles pour fruits d'orages,
Tous ces villages animés,
Clairières et bocages,
Robes fougères flagellantes,
Vagues vertes, fjords bleus,
Goélands déliant les cieux,
Robes, nos Pyrénées caressantes !