Contre la gigantesque "entreprise" Humaine vouée à couler tout un chacun dans le moule socio-économique, psycho-familial...UNE LUTTE CONSTANTE S'IMPOSE! Pour la dignité, la liberté! Nous sommes privés de corps, d'esprit REBELLES! Toute l'organisation sociale concourt à homogénéiser les êtres dans des carcans de conduites conformes! Les plus récalcitrants refuseront toujours de se soumettre à cet enrôlement, cette mise au pas, visant à maintenir les personnes dans une dépendance néfaste (fondée sur le travail, l'argent, la sexualité...) où chacun perpétue le néant existentiel qui signe sa reddition! Contre cette "machinerie" (des tyrans politiques et domestiques) qui se joue de la malléabilité des êtres, OPPOSONS toute l'énergie des REFRACTAIRES à l'endoctrinement des corps et des idées! Empêchons les coupes claires des exploiteurs patentés dans les forêts de la liberté! REFUSONS LA DECADENCE ET L'OPPRESSION! POST-SCRIPTUM: il ne s'agit pas uniquement de stigmatiser l'aliénation par le travail, l"argent, la sexualité, en que pratiques élémentaires du vouloir vivre, du pouvoir et notre représentation du monde...mais de reconsidérer celles-ci à l'aune d'une PENSEE PERPETUELLEMENT EN REVOLTE ( SUR LE QUI-VIVE, dirait DELEUZE! ) grandie à l'épreuve de la liberté, de la mémoire, du don de soi!
L'HUMANITE EST MON ENFANT !
Ô mon humanité que j'ai toujours aimée
COMME UN SEUL ÊTRE !
Toi que je prends en moi sans détours...
Je te sens remuer contre ma poitrine
Ton coeur bat en moi,ses nuits ses jours
Ô mon humanité en tout mystère d'aimer !
Ô CHER ENFANT QUE JE PORTE EN MOI !
Je tiens tes pieds innocents entre mes mains
Mais...qu'a-t-on fait de toi?qu'a-t-on fait de nous?
L'oubli...l'absence...l'horreur...la mort...
N'auraient jamais dû nous séduire!
Quand je dis "nous",je pense aux "hommes"...
Car la Femme n'a pas cet appétit du crime
Que la gent masculine a érigé en art...
Ô mon humanité que j'aime,Ô mon enfant !
Ô mon amour en qui j'ai toujours cru !
Tu chantes en moi tes douleurs,tes joies...
Ô écoute la parole qui jamais ne déçoit !
Entends l'oiseau célébrer les premières lueurs du jour...
Ô vois !comme merles et grives donnent asile en eux
Aux frémissements de l'aube...
Regarde !les fruits sombres de leurs yeux suivre chaque couleur
Du temps,chaque silence,
Ô mon humanité,Ô sens l'indicible présence d'un visage qui aime
Quand l'âtre du ciel chauffe la Terre de mille feux...
Ou qu'il nous berce dans ses halliers de pluie...
NOUS SOMMES AIMES COMME JAMAIS !
NOUS MARCHONS...et la rivière déroule sa laine vierge
En même temps qu'elle défait nos angoisses,
NOUS CHEMINONS...et la montagne agrandit l'espace de vivre
D'arbre en arbre...
Propageant la passion d'être ensemble !
Ô mon humanité,ô mon enfant !
Sais-tu à quel point je te mets au monde
A travers chacun de mes actes depuis toute mémoire
Attentif à l'accomplissement de ta félicité !
MAIS QUE LE TEMPS SEMBLE LONG MON AMOUR
QUE LE TEMPS SEMBLE LONG !
Plantes et animaux se révèlent plus aimants que toi...
Qui dialoguent avec les saisons,
Délestés du poids de la raison et de toute trahison,
ILS SONT AU MONDE AVEC TRANSPARENCE !
LE COEUR A VIVRE, PLEIN D'ARDEUR !
CARESSANTS...AU-DELA DE TOUTE TENTATIVE HUMAINE !
HUMANIMAUX,
Emerveillant la taille de l'univers,à champs,à corps perdus...
Animaux à l'écoute les uns des autres,
Dans l'étable journalière,
Ô mes humanimaux!
Cardant la laine du plus long séjour de l'Amour...
Vous agrandissez,par vos gestes,le toucher de l'ange!
La lumière prend sa source à vos pieds innocents,
Vous nous êtes d'un grand secours!
Le temps s'incurve,
La terre étend ses eaux profondes,
De fruits en fruits de vos regards préservant
L'Enfance du monde...
Les hirondelles ajustent mille moissons de joie à chaque poutre,
Les agneaux jouent à soleil vole,
Les mêmes secrets vous unissent,
Quel accueil pour l'étranger!(réfractaire à tout arrangement humain
De circonstance,niant l'esprit élevé qui vous anime...)
A genoux devant tant de beauté!
Les lacs de montagne de vos ventres clairs...
Les aubes caressantes de vos joues...