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  • : le blog poesielavieentiere
  • : À travers une poésie lyrique et engagée, il me semble urgent de témoigner de l'importance d'une parole profonde, vive et dense incarnée dans la vie de tous les jours en accord avec nos actes, afin de pallier l'absence à vivre de trop d'humains se satisfaisant de vivre tels des fantômes dans cette vie...Témoigner à partir de l'amour, de la mémoire, de l'innocence à vivre, au nom des peuples humains et animaux disparus et actuellement vivants, en peine d'harmonie.
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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 23:19

Ma soeur, mon frère, morts à Gaza

Tués en Syrie, en Ukraine, en Irak,

Au Tibet, En RCA...le désordre est partout

On n'a même pas le temps du deuil

Comment le jour peut-il encore venir

Après tant de nuits plus lourdes que tout !

Le jour et ses caresses sur la peau

De mon frère, ma soeur, c'était avant

L'horreur,

Le jour innocent à la naissance

De vos poignets, ma soeur, mon frère

Au coin de vos yeux, le jour

Épousant la commissure de vos lèvres

C'était avant

L'insoutenable

L'enfer toujours sur Gaia

La lumière dans vos cheveux, ma soeur

Mon frère, comme une main aimée

Vous frôlant de confiance

C'était avant

Est-il possible que cela ne soit jamais plus ?

Que l'on n'y ait jamais assez cru

Pour empêcher la guerre !

O ma soeur, mon frère, mes jardins d'amour

Dévastés par la folie meurtrière, le pouvoir

Et l'argent !

Que ce monde est schizophrène

Prônant les plaisirs particuliers partout

Dans les pays vendeurs d'armes, voleurs d'âmes

Laissant massacrer des populations entières ailleurs

Déjà privées de tout

De liberté, de dignité

Pierres, rivières sont couvertes du sang versé

La Nature prise à témoin est trahie

Elle aussi, frappée de tous côtés

Nul sanctuaire où se reposer

Où se tenir, pour l'ange effrayé

Même le vent a une odeur d'infamie

La mer roule des insomnies

O crève-coeurs de l'enfance bafouée

De l'innocence dépecée

Renaîtrons-nous un jour, pour toujours

À la tendre unité d'un azur

Sa paume bienveillante sur nos joues

Aussi fragiles qu'un visage

D'hirondelle, de papillon

Ma soeur, mon frère

Mes jardins d'amour

Vos baisers vers le ciel sont des baumes

Qu'aucun humain ne sait donner avec l'élan

Printanier, la nudité, qui vous sied à merveille

Réjouissant l'univers

O mon frère, ma soeur

Offrez-nous ( comme vous savez si bien le faire

sans penser à mal ) la joie de chaque jour

Reliant ce qui est perdu, dispersé

Par la grâce de vos jardins d'amour.

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